Lorsque vous écrivez un texte à portée philosophique, votre objectif est que votre lecteur-trice comprenne en profondeur le déroulement et les enjeux de votre raisonnement.
Plutôt que de chercher à faire de la littérature lyrique ou d’avant-garde, saisissez l’occasion pour apprendre à formuler des phrases aussi claires (univoques) que possible et à imaginer ce que votre lecteur comprendra de ce que vous lui dites (ce qui est également utile à l’oral, par ailleurs).
Pour ce faire, voici quelques outils :
La langue de bois
Elle permet de transformer, de réécrire ou cacher la vérité, de répondre à côté d’une question gênante ou de noyer une absence de pensée et de maîtrise d’un sujet sous un déluge de paroles creuses.
Pourquoi la laisser tomber ?
La méthode philosophique vise justement l’inverse : mettre la vérité à nu pour l’analyser sous toutes ses coutures, répondre sans tabous ni faux-semblants aux questions les plus gênantes ou incongrues, développer la pensée, s’intéresser à tous les sujets et avoir l’honnêteté de son ignorance (tout de que savait Socrate, c’est qu’il ne savait rien).
Si vous n’avez rien à dire qui soit vrai, intéressant ou utile, réfléchissez jusqu’à avoir trouvé quelque chose… ou abstenez-vous et dites-le-moi franchement.
Ceci :
Peut vouloir dire ceci :
Et ceci :
Nous n’avons pas toustes les mêmes références, ne donnons pas toustes le même sens aux mots. Les règles du français, si elles sont respectées, permettent déjà aux lecteur-trice-s de comprendre mieux ce que vous voulez leur dire. L’effort minimal pour être compris-e est donc d’écrire dans un langage correct.
L’étape suivante, c’est d’être précis-e : employer exactement le bon mot, celui qui est adéquat par rapport à ce que vous voulez dire. Et si on emploie un terme dans un sens spécifique, le dire. Utiliser le bon concept, ou en créer un en proposant une définition précise.