Mort : – Bonjour ma chère amie, comment se passent ces temps troublés pour toi ?
Vérité : – Nombre de mes fidèles préfèrent l’odeur de l’argent à celle de la connaissance et du savoir… En aucun cas tu n(es mon ennemi, tu es juste ce que j’essaye de repousser et ce que je préfère oublier… Alors, lorsque tes firmes paient mes fidèles pour servir leurs intérêts, peut-on toujours dire qu’il d’agit de mes fidèles ?! Ne sont-ils pas devenu tes petites faucheuses ? Je crois que l’argent a perverti Soif-de-découvertes en Marketing… Il est certes aisé de se perdre dans mon immensité mais depuis l’avènement de l’argent et fatalement celui du capitalisme, le but n’est plus de me trouver moi mais de trouver des alternatives lucratives et si possible simples.
Mort : – Comprends bien une chose. Mes petites faucheuses, comme tu les appelles, ne peuvent travestir ta vertu que parce qu’il est devenu aisé de le faire. Je cherche à te noyer sous un flot d’informations inutiles et stupides car oui, cela fonctionne… L’une de tes caractéristiques est que tu n’es pas absolue, j’ai donc joué de ça contre toi et ce dans un but bien personnel, qui n’est que trop connu…
Vérité : – Je comprends, nous y sommes donc arrivés ? Une nouvelle guerre est arrivée, mais il ne s’agit plus d’une guerre entre Religion et Science, mais bien une guerre d’information, et je suis bien conscient que si l’homme ne cesse pas de croire ce que tes disciples racontent, ce primate évolué n’est condamné qu’à deux choses : à mon frère jumeau, l’ignorance, ainsi qu’à toi, évidemment…
Mort : – Ne me vois pas comme une fatalité à tout prix, si l’homme se rendait compte du flot de stupidité qui lui arrivait dessus, c’en serait fini de mes disciples. Mais Adam et Eve ont engendré des êtres préférant se complaire dans de fallacieuses et stupides théories qu’en toi… Cela leur coûtera peut-être la vie… Cependant je pense que si tu veux rivaliser avec moi, il va te falloir de nouvelles armes comme l’éducation, la patience et surtout la modestie.
Vérité : – Merci pour ces perles de sagesse, ma meilleurs ennemie, mais pourquoi m’aider, n’as-tu pas peur que je triomphe de toi ?
Mort : – Je ne peux que te craindre, mais mes disciples ont des années d’expérience derrière eux ainsi qu’une maîtrise quasi-parfaite des armes modernes. Penses-tu que toi, l’idéaliste, tu pourras vaincre une société vantant le vice et se complaisant dans des mensonges inventés de toutes pièces ? Je pense que ce n’est plus une guerre, mais une mise à mort, alors ma chère, je te donne ces conseils car je suis nostalgique de ta puissance… Ceci n’est pas la première discussion que nous avons eue, mais je suis certain qu’il s’agissait de la dernière… Adieu, ma vielle amie, et meurs en paix car Vertu et Justice sont déjà au paradis et t’y attendent…