Les rats : – Il ne faut pas nous exterminer totalement, nous jouons un rôle important dans la biodiversité urbaine et rendons des services aux humains.
La Mairie de Paris : – Mais vous êtes beaucoup trop et vous reproduisez beaucoup trop vite. Vous faites fuir les touristes et êtes porteurs de maladies graves pour nous. Vous êtes aussi synonymes de saleté et de pauvreté, vous n’avez rien à faire dans les villes, surtout aussi nombreux.
Les chercheurs : – Il y avait entre 3 et 6 millions de rongeurs à Paris entre 2016 et 2018. Le pourcentage a doublé selon nos recherches. Il existe des procédés qui permettront, à l’aide de produits chimiques, de faite diminuer la population des rongeurs en douceur sans tous les exterminer d’un coup. Ainsi, sur le long terme, il y aura une évolution.
Prolongements possibles :
Il est douteux que les rats considèrent comme une évolution positive l’idée que leur population diminue, qui plus est suite à l’usage de produits chimiques, tous doux qu’ils soient. Questionner cette pseudo-évidence. Interroger la place des animaux sauvages dans les villes : la ville est-elle construite « contre » la nature ? Ne pourrait-elle pas se réinventer « tout contre » ? Les chercheurs sont ici considérés comme un bloc. Mais il y a peut-être du dissensus au sein même de cette communauté : certains pourraient défendre les rats, au nom de leur remarquable capacité d’adaptation ou de leur rôle dans la gestion des déchets ?