Winnie l’ourson: Hey salut ! T’as entendu la nouvelle?
Titeuf: Non non, qu’est ce qu’il y a?
Winnie l’ourson: ll y a encore eu une fusillade dans un lycée aux États-Unis.
Titeuf: Mais non ! C’est dingue, ça ne s’arrête pas.
Winnie l’ourson: C’est ahurissant. Sais-tu qu’il n’y a eu que 135 jours en 2017 ou il n’y a pas eu de fusillade?! Le port d’armes aux États-Unis c’est la loi la plus idiote que j’aie vu.
Titeuf: Ah non je ne trouve pas, le souci c’est qu’il faudrait que tout le monde ait une arme. Là, il n’y aurait plus aucun souci. Tandis que, pour l’instant, les gens qui se font agresser n’ont rien pour se défendre.
Winnie l’ourson: Tes paroles sont insensées, si le port d’armes était interdit, il n’y aurait pas d’agression, donc pas besoin de se défendre.
Titeuf: Non car dans la vie il n’y a pas que les agressions armées. Il peut y avoir des vols, rackets, etc.
Winnie l’ourson: Oui ok, mais on ne peut pas faire un massacre à coups de couteaux.
Titeuf: Eh bien tu serais fort étonné mon cher car il y en a déjà eu, et pas qu’un petit peu. Comme le 28 novembre 2016 dans l’Ohio, avec un total de neuf victimes. Et puis même, tu sais très bien que ce n’est pas parce que c’est interdit que les gens ne s’en procurent pas.
Winnie l’ourson: Oui mais le fait de l’autoriser banalise l’acte. Surtout qu’aux USA, beaucoup de gens sont en possession d’une arme alors qu’ils n’en n’ont pas l’autorisation.
Titeuf: Oui, ça je suis d’accord, il faudrait des contrôles plus stricts.
Winnie l’ourson: Et puis même, on peut remarquer qu’il n’y a que les USA, l’Israel et la Slovaquie qui autorisent le port d’arme. Or, tous les autres pays se portent très bien. Je ne comprends quand même pas comment les dirigeants de ces pays continuent cette liberté stupide.
Titeuf: Car ça fait aussi partie des traditions. Si du jour au lendemain, on l’interdisait, beaucoup de gens garderaient quand même leurs armes, donc à quoi bon?
Winnie l’ourson: C’est bien cela qui ne va pas. Les gens sont beaucoup trop attachés à ça et ce n’est vraiment pas sain. Comment peut-on être tant attaché à quelque chose qui peut ôter la vie à quelqu’un si rapidement?
Titeuf: Ça c’est une autre question. C’est vrai que ça a un côté néfaste mais que veux-tu ? Les américains sont nés là-dedans. Quand ils étaient petits, leur grand-père les amenait tirer en forêt, le schéma se répète quand ils sont adultes et ainsi de suite. C’est une sorte de tradition.
Winnie l’ourson: Une tradition tu dis ? Je ne suis pas d’accord : une tradition est une répétition d’évènements ou d’un acte bien précis, elle a pour but de marquer les mémoires de façon positive. Dans le cas présent, à part pour d’éventuels futur chasseurs, cette habitude de transmettre le tir en forêt est néfaste. Cela apporte de l’agressivité et banalise le fait d’être armé et de se servir de l’arme en question. Le port d’arme a été et est à ce jour toujours ancré dans les normes, cette acte est ordinaire.
Titeuf: Mais comment changer ça ? Comment effacer des années vécues avec cette pratique ?Comment supprimer cette loi ? Comment arriver à convaincre les gens de stopper cette habitude déplaisante aux yeux de plusieurs nations ?
Winnie l’ourson: Je ne suis pas plus avancé que toi sur ce questionnement… De ce fait, s’il y a bien une chose dont je suis certain qu’il faut à tout prix trouver de véritables solutions. Tout d’abord il faudrait organiser des rencontres afin de sensibiliser notre entourage, pour ensuite élargir nos horizons. Il faut se concentrer sur les plus jeunes, c’est eux qui sont la génération de demain. Si la nouvelle génération, celle de nos enfants, s’oppose et impose son optique de vie, cette loi ne pourra être que supprimée. Évidemment vu l’ancienneté de cette loi, plusieurs personnes, sûrement nombreuses au début, continueront à appliquer le port d’arme…
Titeuf: Alors, à quoi cela servirait-il ?
Winnie l’ourson: Réfléchis deux minutes à la situation… En supprimant cette loi, une punition de taille sera transgressée : les américains seront moins tentés d’emmener leurs armes avec eux, ni d’en faire usage.
Titeuf: Mhh oui en effet, tu as probablement raison. Mais malgré tout il y aura toujours de nombreuses personnes prêtes à commettre des délits. Je ne suis pas sûr que cela s’arrête un jour.
Winnie l’ourson: Évidemment, plusieurs délits seront commis. C’est comme dans tout, cela n’a rien d’étonnant. Ici, ce qui va faire la génération différente dont je viens de te parler. Au fil du temps cette coutume va s’effacer, elle ne se pratiquera quasiment plus, voire plus du tout. Ce travail va prendre quelques temps, mais en arrêtant de faire passer cette habitude de génération en génération, elle finira par s’arrêter. Elle sera oubliée.
Titeuf: Faudrait s’y mettre alors…
Victoria Stas et Hannah Van Lierop 5PAY
Bourriquet: Ceci est une prise d’otages ! Tous le monde à terre ! immédiatement !
Winnie: Merdeeeeee !!!!
Titeuf: Je veux pas mourir !!
Bourriquet: Suivez mes instructions, si vous voulez avoir une chance de survivre !
Une demi-heure passe. La police arrive. Bourriquet est armé, il veut 2 000 000 € et que la Slovaquie soit pleinement souveraine. La situation se pérennise, on attend la réponse de la Sûreté de l’État…
Winnie: Qu’est-ce qu’il veut?
Titeuf: Le Slovaxit.
Winnie: Quoi?
Titeuf: Il veut que la Slovaquie quitte l’UE.
Winne: La blague, il a sûrement un permis de port d’arme slovaque.
Titeuf: Tu pense que c’est lié ?
Winnie: Sûrement. De plus, ne viens pas me dire que la facilité qu’il a eu pour se procurer une arme, aurait pu éviter que l’on se retrouve dans la merde.
Bourriquet: Eh vous là, que dites-vous ?
Winnie: Rien rien rien …..
Bourriquet: Vous voulez abolir le droit de porter une arme ? Mon droit le plus sacré ? Celui qui me permet en ce jour de défendre ma vision des choses ?
Titeuf: Non non, mais les armes sont-elles vraiment une solution ?
Bourriquet: Oui, si on veut être entendu par le monde entier.
Winnie: Si tu veux militer t’as qu’à descendre dans la rue.
Bourriquet: Certes, mais qui me verra ? Qui m’entendra ? Qui m’écoutera ? Prêtez-vous attention aux quelques centaines de manifestants contre la dictature en Afrique ? À la demi-douzaines de fermiers qui jette leur lait à la figure d’un monde qui regarde ailleurs ? Non, vous ne leurs prêtez pas attention. Vous entendez et regardez des gens gesticulant dans la rue, sans les voir ni les écouter. Cela n’est t-il pas vrais ?
Titeuf: Peut-être… Mais vous, on ne vous verra pas, on vous fusillera du regard. On ne vous écoutera pas, on nourrira notre haine avec vos paroles.
Axel Franckart, 5PAW