Dénoncer la culture du viol, c’est prêter attention à divers aspects :
- l’impunité juridique et sociale des agresseurs sexuels ;
- les mythes sur le viol et les représentations erronées autour des violences sexuelles ;
- le lien entre inégalités sociales et violences sexuelles ;
- les contraintes et violences rencontrées par les femmes dans leurs interactions sexuelles avec les hommes.
Table des matières
En bref
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Signification
La culture du viol est un concept utilisé pour qualifier un ensemble de comportements et d'attitudes partagés au sein d'une société donnée qui minimiseraient, normaliseraient voire encourageraient le viol.
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Origine sociologie
L'expression « culture du viol » est apparue aux États-Unis lors de la seconde vague du mouvement féministe (années 70). L'idée d'une culture du viol posa comme principe que le viol était un fait habituel dans une telle culture et qu'il était une des manifestations extrêmes du sexisme et de la misogynie normalisée dans la société. Dans ce contexte, le viol est redéfini comme un crime lié à la violence plutôt que considéré comme relevant du sexuel. Au lieu de se focaliser sur la recherche du plaisir sexuel, le viol se cristalliserait en effet sur la domination masculine, l'intimidation et le sentiment de contrôle sur les normes liées aux genres. On commença de plus à considérer le viol du point de vue de la victime et non plus de l'agresseur.
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Développement
Le terme est popularisé en 1975 par le documentaire américain "Rape culture". – C'est Éric Fassin, introducteur en France de Trouble dans le genre de Judith Butler, qui le premier évoque la culture du viol dans un article scientifique de 1997. – À la fin des années 2000, l'expression de « culture du viol » émerge peu à peu dans la presse écrite, en particulier en ligne.