La recherche des fondements de l’État a occupé beaucoup de philosophes à partir du XVIème siècle.
Nous allons nous concentrer sur deux d’entre eux, qui ont utilisé une fiction, une fable, pour introduire la réflexion quant à cette question du fondement de l’État. Ils proposent l’idée que l’État est le résultat d’un accord, d’un pacte, d’une sorte de contrat, entre les humains.
Selon Hobbes et Rousseau, celles et ceux qui s’associent pour créer la première société établissent en même temps le premier État, qui repose sur leur volonté de constituer ensemble un corps social, un corps politique.
C’est ce qu’illustre le frontispice du livre de Hobbes, le Léviathan, avec tous ces petits personnages qui se trouvent à l’intérieur du Léviathan, ce personnage monstrueux qui représente l’État tel que Hobbes l’imagine, puissant et personnifié par le tyran, le monarque qui le dirige.
Le fondement de l’État serait donc selon la théorie contractualiste l’accord entre les humains qui le composent : une décision rationnelle prise par chacun, individuellement, de s’associer aux autres et de se soumettre à la puissance de l’État ainsi créé. C’est ce moment que nos deux auteurs appellent « le Contrat social ».