Nous vivons dans une démocratie représentative : nous participons à des élections, via lesquels nous confions à des représentant·e·s la tâche de prendre les meilleures décisions pour nous tous et toutes. Il·le·s doivent donc décider non pas en fonction de leur propres opinions (croyances, convictions) mais en visant le bien commun, l’intérêt général.
Pour le philosophe Platon, la démocratie s’appuie sur la bêtise du peuple. En effet, la préférence pour ce régime a pour base l’idée que le peuple puisse prendre de bonnes décisions. Or, la connaissance du vrai et l’expérience sont pour cela nécessaires. Et pour Platon, le peuple manque de ces deux qualités : il est animé par l’apparence, le préjugé et la passion. Du coup, Platon dit que c’est aux savants, qui font usage de leur raison et grâce à cela possèdent la connaissance du vrai.
C’est un peu ce qui se passe quand nos représentant·e·s font appel à des expert·e·s (des savant·e·s) pour les aider à prendre des décisions. Par exemple quand le Conseil National de Sécurité consulte régulièrement un groupe de virologues et d’épidémiologues pour savoir quoi imposer à la population comme mesures sanitaires. Mais Platon, lui, il voulait carrément que ça soient les expert·e·s qui décident.
Qu’en pensez-vous ? Vaut-il mieux que ça soient des représentant·e·s du peuple qui décident, quitte à demander l’avis des expert·e·s avant ? Ou vaut-il mieux que ça soient directement les expert·e·s qui décident ?