Cher·e·s parents, cher·e·s élèves,
Comme le métier d’enseignant·e est également un métier d’évaluateurice, j’ai créé cette page pour que vous puissiez comprendre les points qui se trouveront au bulletin ainsi que sur les différentes productions et interros.
Bonne lecture à vous !
J'évalue, selon les groupes et les cours, différentes choses :
Table des matières
Le travail en classe
Le travail en classe, ce n’est pas le comportement. Ce n’est pas non « un travail » qui aurait été fait en classe. C’est le travail fourni par l’élève pendant le cours. Et ce travail, il est essentiellement oral, puisque le cours de philosophie et citoyenneté est un cours où l’on discute beaucoup, et où discuter EST un travail, un effort conscient qui tend vers un but clair : l’enrichissement de la pensée collective, l’exploration des thématiques desquelles on discute grâce à la participation de l’intellect de chacun·e.
Pour que je puisse évaluer le travail en classe, pour que l’élève ait travaillé en classe, il faut d’abord que l’élève soit présent·e. Un·e élève absent·e aura donc 0 au travail en classe, puisqu’iel n’aura pas travaillé, sauf si son absence est justifiée. Il en va de même d’un·e élève qui n’aurait pas travaillé pendant le cours, bien que se trouvant dans l’école, par exemple parce qu’iel aura passé le cours à l’étude (qu’iel y soit allé·e d’ellui-même ou que je l’y ait envoyé·e à cause d’un problème de comportement).
Les élèves présent·e·s en classe, et qui peuvent donc y travailler, auront une note de 7/10 si iels sont simplement présent·e·s, sans déranger le cours ni apporter leur pierre à l’édifice collectif qui se tisse au gré des prises de parole.
Celleux qui prendront la parole pour participer au travail collectif auront des notes au-dessus de 7, et de plus en plus proches de 10 en fonction de l’importance de leur contribution. Celleux qui souhaitent participer et manquent de temps pour le faire seront également notés entre 7 et 10, de même que celleux qui aident leurs camarades, par exemple lors de travaux de groupe, ou si certain·e·s doivent se remettre en ordre.
Celleux dont l’activité en classe entrave voire empêche le travail collectif d’avancer auront des notes entre 7 et 0, selon l’énergie qu’iels auront mise à freiner les efforts des autres.
Ces notes sont de bon sens, si l’on prend en compte que la classe de philosophie est un atelier, non pas manuel, mais intellectuel. Les actions qui sabotent l’œuvre collective sont moins spectaculaires que dans un atelier de mécanique ou de coiffure, mais elles sont néanmoins perceptibles, et pour qui a fait de l’animation de discussions philosophiques son métier, elles sont même parfaitement évidentes. Qu’il faille un peu de temps aux élèves pour les percevoir et mieux saisir ce qui soutient ou contrarie le travail collectif de la pensée est normal, débutant·e·s qu’iels sont, et les évaluations de travail en classe, comme celles qui portent sur leurs compétences écrites, devraient s’améliorer au fil de leur progression.
Des micro-interros
Une micro-interro, c’est une feuille A6 qui comprend des questions simples portant sur la matière du cours et quelques exercices tels que ceux qu’on a faits en classe, et qui vise à voir si tout le monde a tout compris. Elles se font à cahier ouvert, donc elles ne servent pas à voir si on a bien étudié. Par contre, si on n’a pris aucune note au cahier, il se peut qu’on n’ait finalement pas les réponses sous les yeux quand on les cherchera. Au total, j’évalue donc par ce biais la prise de notes, la compréhension de la matière vue au cours et la capacité à retrouver une information dans son cahier.
Des productions écrites
Une production écrite, c’est un texte que j’ai demandé d’écrire exprès pour le cours. Et j’y applique un certain nombre de critères de correction, comme je l’explique dans cette vidéo :