La problématisation est la première étape d’une démarche philosophique
méthodique. C’est donc également le premier élément constitutif d’un texte, quelle que soit la question à laquelle ce texte réponde.
Problématiser, c’est chercher quelle question poser et comment la poser. Nous avons vu qu’une question peut avoir de nombreuses formulations, et que selon la formulation choisie la pensée et déjà dirigée vers certaines alternatives, certains concepts, certaines réponses. Il est donc capital de bien réfléchir à la façon dont est formulée la question de départ.
Une bonne problématisation prend une vingtaine de lignes, ce qui donne le temps de :
- Conceptualiser les mots du sujet, c’est à dire accorder à chaque terme de l’énoncé un moment de réflexion, et effectuer ensuite la synthèse des données ainsi recueillies pour découvrir le sens de la question posée.
Ex : dans « Toutes nos pensées sont-elles exprimables par le langage ? » il faut réfléchir sur les termes suivants :
- « pensées » : désignent essentiellement un contenu intellectuel et non affectif ;
- « toutes » : s’oppose à aucune ;
- « le langage » : le langage articulé en mots ou en sons, et non pas n’importe quelle forme de langage. Si, dans l’énoncé, il y avait « un » au de « le », le sens de la question serait tout autre ;
- « exprimables » : signifie être traduites de façon claire et adéquate.
Ce sujet nous invite donc à réfléchir sur le rapport du le langage à ce dont il est le signe : la pensée.
2. Reformuler le sujet à sa manière, donc indiquer au-à-la lecteur-trice à quelle problématique précise le sujet nous mène – c’est à dire à quelle problématique précise on va chercher à répondre dans la suite du texte.