Notre mot français de « liberté » vient du latin libertas, qui désignait à l’origine le fait de ne pas être esclave. Ne pas être esclave. On « homme libre », dans l’antiquité, ça désigne avant tout quelqu’un qui s’appartient en propre. Par extension, ça a désigné les personnes qui possèdent leur propre corps (le fameux « habeas corpus », on y reviendra en 6 ou 7 ème), et qui disposent de droits.
La liberté est donc avant tout un statut juridique.
Par extension, la liberté en est donc venue à signifier l’absence de liens.
L’anglais « freedom », ou « free », est au contraire un mot parent de celui qui désigne l’amitié, « friend ». Il est donc plus évident dans cette langue d’envisager des relations égalitaires, des attachements libérateurs1.
- Je tire ce raisonnement d’Alessandro Pignocchi, Perspectives terrestres, scénario pour une émancipation écologiste, Seuil, avril 2025 [↩]