Les discriminations, c’est le contraire de l’égalité de traitement, qui est pourtant le premier article de tous les documents portant sur les Droits Humains.
La Loi belge prévoit l’égalité de traitement entre les personnes sans distinction de race ou d’origine ethnique. Les discriminations raciales contre lesquelles prétend lutter cette loi sont nombreuses. Mais avant de les éclaircir ensemble, fais cette petite expérience pour toi-même :
XP : Et si on pouvait changer...
Dana Wyse((Artiste de Colombie-Britannique (Canada) installée en France qui développe depuis 1996 un arsenal de remèdes fictifs qu’elle présente ensachés sous d’attrayantes étiquettes dont les images sont empruntées à la publicité des années 1960.)) propose des antidotes qui, pour autant qu’ils soient loufoques, dévoilent les peurs et les fantasmes des individus quant aux normes et aux stéréotypes que la société cultive en eux, bien que souvent à leur insu((Marie-Ève Charron, Pharmacopée de vos rêves inavoués, Le Devoir, 15 août 2015. URL : https://www.ledevoir.com/culture/arts-visuels/447549/pharmacopee-de-vos-reves-inavoues)).
Et s’il suffisait de prendre l’une de ces deux pilules pour changer de physionomie : de couleur de peau, de texture de cheveux, de forme de visage…
Imagine changer de « race » :
– Qu’est-ce que tu vivrais d’autre ?
– Qu’est-ce qui ne changerait pas ?
– Pour quelles raisons pourrais-tu vouloir changer ?
– Pour quelles raisons ne voudrais-tu pas changer ?
Exercice : Discrimination à caractère raciste ?
Les discriminations raciales sont celles qui s’appuient sur la couleur de peau, et l’origine culturelle – réelle ou supposée – de la personne.
La « Commission ontarienne des droits de la personne » nous fournit un excellent résumé de la situation actuelle, qui vaut autant pour le Canada (dont l’Ontario est une des provinces) que pour la Belgique :
Formes subtiles de discrimination raciale((Source : http://www.ohrc.on.ca/fr/exemples-de-discrimination-raciale-fiche))
Les formes discrètes et subtiles de discrimination sont considérées comme une des manifestations les plus courantes du traitement inégal des personnes racialisées. L’examen de toutes les circonstances est souvent nécessaire pour dépister certaines formes subtiles de discrimination. De plus, la comparaison du traitement d’une personne racialisée avec celui d’autres personnes dans une situation analogue ou le repérage des tendances de comportement permettra de déterminer l’existence d’une forme subtile de discrimination. Bien que des remarques à teneur raciale soient parfois faites, ce n’est pas requis pour qu’il y ait constat de discrimination raciale. La discrimination raciale peut n’être qu’un des motifs du traitement reçu.
Il y a de nombreux exemples de formes subtiles de discrimination raciale. Dans le secteur de l’emploi, elle peut se manifester par le refus d’embaucher, de former, de fournir un mentorat ou de promouvoir une personne racialisée. Les personnes racialisées peuvent être assujetties à une surveillance excessive ou subir un blâme démesuré lors d’une erreur courante. Enfin, les divergences d’opinion normales ou les mésententes avec un collègue peuvent être traitées plus sérieusement lorsqu’une personne racialisée est concernée.
Les formes subtiles de discrimination raciale peuvent également survenir dans d’autres contextes. En matière de logement, les personnes racialisées peuvent se voir refuser une location ou ne pas obtenir un accès égal aux services d’entretien et de réparation. Des problèmes surviennent également dans le secteur des services et des installations, notamment les centres commerciaux, les restaurants, les cinémas, les services éducatifs et les services de santé.