Qu’est-ce qui nous fait naître fille ou garçon ?
… grâce à la différenciation intra-utérine.
Comment se distinguent les sexes ?
Avant le XXè siècle, le sexe d’une personne était déterminé seulement par l’apparence des organes sexuels visibles. Mais depuis la découverte des chromosomes et des gènes, ceux-ci sont aussi utilisés.
Les personnes dont le sexe a été défini comme féminin ont des organes sexuels féminins et deux chromosomes X ; ceux définis comme étant de sexe masculin ont des organes sexuels masculins ainsi qu’un chromosome X et un chromosome Y.
Mais il y a des possibilités de « malformations »…
Toutefois, il y a des personnes qui ont des combinaisons de chromosomes, d’hormones et d’organes reproducteurs qui n’entrent pas dans les définitions traditionnelles d’« homme » et de « femme ».
… et une partie des enfants naît « intersexuée ».
Les appareils reproducteurs varient d’une personne à une autre, certains individus ayant plus d’un type d’appareil reproducteur ; d’autres attributs physiques attribués au sexe d’une personne (forme du corps, pilosité faciale, voix grave ou aiguë, etc), peuvent ou non coïncider avec le sexe attribué, homme ou femme, d’après l’apparence des appareils reproducteurs.
Des recherches récentes suggèrent que deux personnes sur cent pourraient avoir une caractéristique intersexuée.
L’échographe fait ce qu’il dit…
Elsa DORLIN, Sexe, genre et sexualités, 2008, PUF, Philosophies, Paris, pp. 119-120 :
« Butler montre que l’énoncé de l’agent de l’état civil ou plus encore celui de l’échographe au cinquième mois de la grossesse – “c’est une fille !” ou “c’est un garçon !” – est un performatif. En effet, dans ces circonstances où l’échographe est placé en situation d’autorité dans un lieu institutionnel qui est le cabinet médical ou l’hôpital, l’échographe, donc, fait du fœtus, un individu genré, au sens où le genre participe intrinsèquement à la définition dominante de l’individu – ici en devenir. Dès lors, on n’attend plus “un enfant”, on attend une “fille” ou un “garçon”. »
… et ne détermine que le genre de l’enfant.
Elsa DORLIN, Sexe, genre et sexualités, 2008, PUF, Philosophies, Paris, p. 120 :
« En outre, l’échographe ne constate pas l’identité sexuelle du fœtus, puisque pour ce faire il devrait entreprendre un ensemble de tests – ceux-là même qui sont considérés comme scientifiquement pertinents dans la détermination du sexe, dans le cadre des naissances d’enfants intersexués. »