Introduction à la pensée de Descartes

Verbatim de la vidéo « Le cogito de Descartes : je pense, donc je suis »

 Descartes est un philosophe français du 17ème siècle. Mais c’est aussi un brillant physicien et mathématicien. Il est séduit par la certitude que l’on trouve dans les raisonnements mathématiques. En effet, 2+2=4, c’est indubitable. Descartes imagine donc de refonder la science et la philosophie dans le but de parvenir à cette certitude de type mathématique, quel que soit le domaine étudié. Mais toute construction exige des fondations solides pour tenir debout. 

Descartes va donc chercher une vérité première dont personne ne puisse douter, à partir de laquelle il pourra reconstruire la philosophie et obtenir des conclusions certaines. Dans ce but, il va douter de tout. Il va pratiquer ce que l’on a appelé par la suite le « doute hyperbolique ».  

Peut-on s’appuyer sur les sens, sur l’expérience sensorielle, pour penser avec certitude ? « Non », répond-il. Les sens nous trompent.  D’ailleurs, quand je plonge un bâton dans l’eau, mes yeux me rapportent le message qu’il est brisé, alors qu’en réalité il s’agit d’une simple illusion d’optique.

Descartes utilise ensuite l’argument du malin génie : « et si un malin génie voulait me tromper ? Et si Dieu était méchant et me trompait volontairement ? Alors resterait-il une vérité donc je ne puisse pas douter ? ».  Pour trouver cette vérité première dont je ne puisse pas douter, Descartes va s’appuyer sur l’argument d’un philosophe du Moyen-Age : Saint Augustin d’Hippone. Augustin avait écrit « si fallor sum » (« si je me trompe je suis»). C’est-à-dire que quand bien même tout ce que je pense serait faux, il reste vrai que je suis. J’existe, et je ne peux pas douter de cela. Voilà donc quelque chose qui résiste à tous les doutes. Descartes est séduit par la certitude de cette conclusion. Il va adopter la même démarche et dire : « cogito ergo sum » (« je pense, donc je suis »). Ce cogito est donc la vérité à partir de laquelle il va pouvoir rebâtir la philosophie pour la faire aboutir à des certitudes. C’est une vérité première qui se présente à nous comme une évidence.

Explications sur Descartes :

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