Où se trouvent les discriminations de genre ?
Enjeux socio-politiques d'une notion
La notion de genre n’est pas innocente. Reprise à la psychologie par les sciences sociales, en particulier la sociologie et la philosophie féministes, elle est une arme de lutte contre les discriminations (salariales, à l’embauche, familiales…) qui résultent de la domination politique du genre masculin sur le genre féminin (on appelle ça le patriarcat), présente dans nos sociétés depuis plusieurs siècles, voire millénaires.
Qui est touché ?
Les discriminations de genre concernent les personnes qui appartiennent aux minorités de genre.
Les femmes
Minorité, dans ce cas-ci, s’il s’oppose à « majorité », ne désigne pas forcément un groupe plus petit : les femmes (3,843 milliards, soit 49,585% de la population en 2020((Chiffres de la Banque mondiale, sur base des données de l’ONU, https://donnees.banquemondiale.org/indicator/SP.POP.TOTL.FE.IN))) sont considérées comme une minorité de genre parce que leur statut a longtemps été celui de mineures au sens légal : appartenant toute leur vie à leur père, puis à leur mari, et ne pouvant rien faire sans leur permission (ni voyager, ni travailler, ni ouvrir un compte en banque…). Étant placées sous l’autorité de l’un ou de l’autre, elles ne possédaient pas leur propre argent (si elles travaillaient, c’est leur « homme », père ou mari, qui gérait leur argent) et, les filiations étant patrilinéaires, l’héritage passait de père en fils (aîné), passant la plupart du temps à côté des filles.
Les personnes LGBT+
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